Le séjour d’automne des cyclos est une tradition bien ancrée dans notre club et une façon bien agréable de resserrer les liens entre nous, tout en découvrant de nouveaux paysages sur notre destrier favori. À l’aube de cette année 2021, alors que les incertitudes liées au COVID19 étaient toujours présentes, il a fallu nous rendre à l’évidence que le séjour envisagé en Toscane présentait trop d’incertitudes et de contraintes pour pouvoir se dérouler sereinement cette année encore. Après concertation du bureau et de la commission séjours, l’idée de nous retrouver sur la côte Vermeille, au sud de Perpignan est apparue comme la meilleure pour cette année et les cars Deltour nous ont déniché un séjour au village vacances Azureva d’Argelès sur mer pour un prix raisonnable, à une date inhabituellement tardive, du 26 septembre au 3 Octobre.
Nous voici donc partis ce 26 septembre à 8 heures précises à bord du car Deltour pour environ 580 Km, très vite passés pour une bande de beloteurs acharnés qui n’ont pas lâché le carton de tout le trajet.
Arrivés de bonne heure, entre 16 et 17h, nous avons retrouvé sur place Alain, Martine, et la famille Maillard arrivés en voiture. Nous voici donc complets à 25, plus notre chauffeur xxxxx qui nous accompagnera sur le vélo pour une partie des parcours.
Lundi 27 septembre sur la côte Vermeille
Bien que cette journée soit consacrée à des parcours le long de la côte en direction de l’Espagne, Laurent nous avait concocté des parcours, pas trop longs mais musclés, de 46 à 80 km et de 980 à plus de 1700 m de dénivelés. Collioure, Port Vendres, Banyuls, Cerbère, voilà des noms qui font rêver, mais l’alternance de routes dans les vignes et vers les sommets dénudés des parages ont vite sollicité les gambettes avec de bons pourcentages, en commençant par le col de Mollo (vas-y mollo), suivi de nombreux autres : 25 cols ce jour répertoriés pour le groupe 1, 8 à 15 pour les autres. La plupart ne feront que quelques centaines de mètres, pour une altitude ne dépassant jamais 400 m. Les paysages somptueux et les arrêts photo ou bistro le long de la route resteront dans nos mémoires.
Mardi 28 septembre au départ de Thuir
Afin de mieux découvrir l’arrière-pays et éviter de parcourir plusieurs fois des routes de peu d’intérêt, cette sortie nous proposait un départ décalé de la ville de Thuir. C’est donc du stade Eugène Ribère que nous nous sommes élancés pour 3 parcours de 57 à 95 km et de 900 à 1600 m de dénivelée. Après une première partie qui nous a permis de découvrir le site de Castelnou et les routes sauvages et rugueuses du col de Fontcouverte en direction de Saint Michel de Llotes, les 3 groupes ont pris des directions différentes vers l’Isle sur têt et ses orgues pour le groupe 3, vers la vallée de la Têt, puis celle de l’Agly, La Tour de France et le col de la Bataille pour le 1, et un mixte entre les 2 pour le groupe 2. Là encore, des routes tranquilles, voire sauvages sous un soleil bien présent. Tout le monde est revenu au car, heureux mais fatigués, à l’heure prévue. Seul regret, avec la sécheresse, les lacs étaient presque vides !
Mercredi 29 septembre et le train jaune :
Après ces 2 journées intenses, la journée de repos nous a permis de nous retrouver pour une excursion à bord du petit train jaune qui nous a amenés de Villefranche de Conflent à Montlouis, porte de la Cerdagne où nous avons visité la ville, les fortifications de Vauban (Certains d’entre nous y ont retrouvé des souvenirs sportifs d’un autre genre et le théâtre des exploits de leur jeunesse…) et le premier four solaire de France (remplacé depuis par celui d’Odeillo, 20 fois plus grand, mais qui ne se visite pas). Le four est dorénavant privé mais sert toujours à des recherches, à la sensibilisation du public sur les possibilités offertes par l’énergie solaire concentrée qui permet aussi bien, par exemple, de produire de l’électricité que de cuire des poteries, changer la granulométrie du sable du Sahara pour le rendre utilisable en construction, réaliser certains alliages, et de nombreuses autres applications. Malheureusement, plusieurs brevets sont partis à l’étranger du fait du peu d’intérêt manifesté par les autorités chez nous.
Le trajet en train, en wagon découvert pour la majorité, nous a permis de découvrir les somptueux paysages des Pyrénées orientales et la route empruntée par le Tour de France en direction de l’Andorre à peine 2 mois plus tôt. Le village vacances nous a vus revenir juste à temps pour le repas après cette belle journée
Jeudi 30 septembre le long des plages
La côte au nord d’Argelès est plate et propose une succession de stations balnéaires, desservies, pour les cyclistes, par l’itinéraire Eurovélo EV8 qui longe la méditerranée de la frontière espagnole à celle de l’Italie.
Pour cette journée de reprise, c’étaient donc des parcours longs, de 62 à 137 km, mais de dénivelé réduit, 200 à 800m. Les stations balnéaires d’Argelès, de Saint Cyprien, de Canet Plage, du Barcarès et de Leucate n’y ont vu que de l’orange, avec des cyclos occupés à un jeu de piste géant pour suivre un itinéraire parfois farceur. A noter la très belle voie verte de l’Agly, du Barcarès à Rivesaltes, prémisses de la V81 qui longera les Pyrénées d’Est en Ouest.
Vendredi 1er octobre, Les Albères et le Perthus
Changement de décor ce vendredi : nos trois groupes partent du Village vacances en direction du col du Perthus, dans le massif des Albères, à la frontière espagnole. Le morceau de choix pour les 4 plus costauds, sera le pic de Neulos, 1245m en partant de la mer avec un final très raide dans le brouillard. Pour les autres, ce sera à qui ira le plus haut : simplement au Perthus pour le groupe3, jusqu’au plateau des Albères, avec en option pour certains un aller-retour au col de l’ouillat pour le groupe 2. La montée au Perthus s’est faite sur une étonnante piste cyclable bétonnée, avec des pourcentages qui ont laissé quelques traces à certains.
Pique-nique pour la plupart près de l’église des Cluses ou dans le village selon les groupes. Concernant l’Eglise, on s’est retrouvé dans un décor très « Far west » avec même le bon, la brute et les truands (voir photo).
Retour rapide ensuite pour tout le monde après 66 à 97 km et 650 à 1650 m de dénivelée.
Samedi 2 octobre, Les Albères et le Perthus
Pour ce dernier jour sur le vélo, Laurent avait concocté 4 parcours, le premier devant permettre aux acharnés de chasse aux cols de compléter leur collection, le long de 132 km et plus de 1900m de dénivelée, plus 8 cols optionnels ! Pour les autres, il nous était proposé une visite plus ou moins détaillée de la région des Aspres, avec la cité de Céret, capitale catalane de la cerise. Le 1 bis, avec 107 km et 1120 m de dénivelée, nous a permis de découvrir le col de Fourtou, 1er col pyrénéen du tour de France 2021, puis le col Xatard avant la descente sur Céret. Routes calmes et sauvages, suivies par un parcours principalement sur piste cyclable dans la vallée. Inconvénient, dixit Daniel, mais constatation que je partage : il n’y a pas de bistrot le long des pistes cyclables. C’est donc quelque peu assoiffés que nous sommes rentrés au village suffisamment tôt pour aller piquer une tête dans la grande bleue.
Conclusion
Bilan sportif de la semaine : solide en ce qui me concerne avec environ 500 km et 6000 m de D+, beaucoup plus pour les cadors. Chacun a pu trouver chaussure à son pied et nous avons vécu de beaux moments de convivialité et de joies partagées. Rendez-vous à l’année prochaine, encore plus nombreux si possible.



















